« Manger est un besoin, bien manger est un art »

Nutri'conscience



antrav2187@gmail.com

Le French paradoxe !

05/11/2015 15:44

Aujourd'hui, et après quelques temps d'absence sur les "bons à savoir", je reviens pour faire du bruit ! Ben tiens, c'est la mode non en ce moment l'hystérie médiatique alimentaire ? Et ça marche plutôt bien, alors je m'y essaie :)

Je tombe par hasard sur une étude révélée dans le "Journal of Agricultural and Food Chemistery" (oui je lis un peu l'english...!)et  réalisée par le centre de recherches en nutrition au Danemark. Celle-ci porte sur le lien éventuel entre une consomation de produits laitiers et le taux de cholestérol sanguin.

A première vue donc, il ne s'agit ici que de révéler les résultats de cette étude et donc l'impact sur le taux de cholestérol uniquement, non pas sur l'impact autre et notamment sur le filtre intestinal et l'acidification dont j'ai pu parler auparavant.

Cette étude porte sur un petit groupe d'individus, sains, et masculin. Elle a consisté en l'administration quotidienne durant 14 jours, d'une portion de fromage d'une part, de lait et de beurre d'autre part et a ainsi pu constater des taux de métabolites urinaires changeant selon la consommation : avec fromage, avec lait et fromage, sans...

Il en ressort concrètement que:

1 --->  La consommation de fromage ET de lait ont conduit visiblement à déceler une diminution de TMAO* et choline urinaire et d'autre part l'augmentation dans les excrétions fécales des taux d'acétate, propionate, et des lipides.

---> En isolant maintenant simplement le fromage : par rapport à la consommation de lait, la consommation de fromage a significativement réduit les taux de citrate et les niveaux de créatinine urinaire et a favorisé le microbiote liée aux métabolites tels que le butyrate, l'hippurate et le malonate de manière significative. Des noms bien barbares ou étranges à notre vocabulaire quotidien, à moins que vous ne soyez chercheur !


En résumé, les métabolites tels que le butyrate auraient un effet antagoniste à la production de LDL (Low Density Lipoprotein ou "bad") autrement dit du mauvais cholesterol. De là à s'en faire péter le ventre régulièrement, je doute fortement, d'autant que je prends les résultats de cette études avec des pincettes si tant est qu'elle ne porte que sur un petit groupe d'analyse, qu'elle n'est pas conduite en double aveugle visiblement, et qu'elle ne donne pas d'indication à long terme (14 jours, c'est peut-être peu...). Alors, oui et seulement oui au fromage car cela ne vaut toujours pas et selon cette étude, pour le lait et ses autres amis (on ne leur a pas encore trouver de quoi leur décerner une étoile, sorry !). Et bien entendu, lorsque je parle de fromage, j'ai une préférence à vous suggérer dans le contexte nutri'conscience : La chèvre, bio et au lait cru pour le summum, avec un bon verre de vin bio, s'il vous plaît.

Eh non, pas encore cette fois que je vous ferais vous ruer sur la raclette ce week end sans aucun doute...Et pour la charcut' qui va avec d'ailleurs, ce n'est pas moi qui l'ai dit ces jours-ci ! :-)


A votre santé !!!


TMAO : Il s'agit de l'abréviation désignant le triméthylacétate oxydase, produit toxique et pro-inflammatoire engendré par une bactérie en particulier qui aime se nourrir de L-carnitine (acide aminé que l'on retrouve dans la viande rouge notamment et ayant conduit aux révélations du CIRC ces derniers jours, et les céréales complètes) et de Lécithine (phosphatidylcholines c'est-à-dire un lipide formé à partir d'une choline, d'un phosphate, d'un glycérol et de deux acides gras, en réalité donc il s'agit d'une famille de lipides que l'on trouve dans les oeufs notamment) - voilà pour l'aparté - !