A l'heure où la tendance est au boycott primordial
des graisses quelles qu'elles soient, un élément majeur reste souvent trop
ignoré du consommateur. Aussi majoritaire que soit sa place dans notre
alimentation quotidienne, il en devient la bête noire de votre métabolisme et
de ses rouages lorsqu'il est consommé sans traque aucune. En effet, tout comme
les graisses que vous auriez tendance à titrer de « malsaines »
lorsque vous êtes un tant soit peu soucieux de votre santé, tout au moins de
votre ligne, il s'agit du sucre auquel la référence est faite ici-même. Première
prise de conscience pour vous peut-être à cet instant : vous venez alors de
faire un check rapide de votre consommation de sucre au quotidien en cherchant
peut-être à vous rassurer... ? Soyons ouverts ! Tout comme il existe diverses espèces de
graisses, il en va de même au sein de la famille « sucre ».
Petit rappel pour vous qui vous interrogez à l'instant et à juste titre, sur les multiples graisses que vous pouvez rencontrer et plus ou moins radiez de votre assiette.
Bien évidemment, les graisses visibles, c'est à dire communes à tous désormais dans les catégories sociales actuelles. Vous aurez identifié bien sûr le beurre, l'huile, éventuellement le gras de la viande de ce midi que vos enfants déjà méfiants ont, sans évidemment laissé minutieusement sur le coin de leur assiette. Les enfants sont parfois plus à l'écoute de leurs sensations que nous le sommes !
Mais si nous revenons à l'essentiel, il s'agirait
de vous faire comprendre que ça n'est pas tant le compteur calorique qui monte
en flèche (...dans votre esprit bien avant tout !), mais la manière dont seront
exploitées ces graisses par votre organisme suivant l'ingestion. Votre corps,
et vous l'apprenez peut-être à vos dépens, est un amas de cellules, toutes
agglutinées les unes entre elles. Ces cellules se renouvellent en permanence
(oui ! Vos organes se renouvellent comme neufs en quelques semaines à quelques
mois, selon le cas et à condition de ne pas les maltraiter, nous y
reviendront...). Enfin, ces fameuses cellules qui vous constituent sont pour majeure
partie composées de lipides. On y est, je suis sûr que vous commencez à voir où
nous voulons en venir ! Fondamentalement, vous aurez compris que, de la même
manière qu'il faille boire tout au long de la journée pour le renouvellement de
ces cellules également, certaines graisses sont vraiment essentielles à votre
organisme. Dépourvu ou privé de cet apport quotidien (peu souvent...) recommandé
de nos jours, votre métabolisme aura tendance à baisser et là, c'est le drame !
Bon, le mot est peut-être un peu fort, quoique...voyez ce qui suit. Si nous
devions rapidement conclure à tout cela, il va de soi qu'un métabolisme ralenti
aura des conséquences dommageables pour votre organisme sur le long terme,
votre ressenti humoral et...sur votre tendance à stocker !
Le cercle vicieux dans lequel
vous venez de plonger intentionnellement est le suivant : vous remarquez une
propension à prendre du poids plus (trop!) facilement et vous serrez davantage
la ceinture sur le coupable idéal, les graisses, encore et toujours... ! Mais
c'est sans compter sur l'appauvrissement de votre métabolisme qui ne suggérera
en revanche qu'à votre pancréas et votre foie de travailler de mains de maître
pour récupérer la moindre trace de sucre au passage. La suite : le coupable
caché se déguise en graisses ! Mince...c'est l'appel du sucre !
« Pourtant, j'avais remplacé les frites par la purée ce midi ! »... C'est ici que les choses se compliquent, parce que bien évidemment, et à l'unanimité, vous aurez associé les frites au gras plutôt qu'au sucre. Voyez un peu comment se présente cet élément addictif et sournoisement présent parfois ...
En réalité, il y a sucre et...sucres. Vous savez très probablement que l'on parle de sucres simples ou « rapides » et de sucres complexes ou « féculents ». D'ailleurs, et vous avez raison, un sucre rapide peut être directement associé à une confiserie, une pâtisserie...Et vous n'avez pas tort en ce point, parceque ces aliments contiennent des sucres ajoutés déjà transformés, avant même la digestion. On ne parle même pas de la quantité, que vous êtes à même de juger par le goût ! Le glucose directement assimilable ici provoque un pic d'insuline, une élévation brutale de votre taux de sucre sanguin. Outre la chute brutale qui va s'en suivre et provoquer chez vous un malaise, une frustration, un manque, la faim de nouveau...C'est surtout que l'excès de sucre qui n'est pas utilisé par votre organisme dans l'instant suivant (puisque ces sucres passent directement dans votre sang, d'où leur nom) va être stocké en graisse au niveau de votre foie ou dans votre corps tout simplement ! La suite, les risques de l'excès de poids, vous les savez.
Mais quid des sucres dits « lents » alors ?
A l'inverse donc, ce sont des sucres qui sont assimilés lentement, le plus souvent naturellement présents dans l'aliment. Ils ne provoquent alors pas d'élévation excessive de votre glycémie et tous les effets délétères pour votre santé qui s'en suivent. Vous y attribuez souvent le pain quotidien, les pâtes, le riz... et pourtant, tout dépend de leur nature. Puisqu'il est question de vitesse d'assimilation
concernant la consommation de sucre, retenez qu'il s'agit de l'index glycémique dont on parle concernant l'appréciation d'un sucre. Tout comme les graisses qui ne sont pas assimilées de la même
façon. Ainsi, plus un aliment sera raffiné ou travaillé, c'est-à-dire le plus souvent « blanchi » concernant les dits « féculents », plus l'amidon qu'il contient sera rapidement transformé dans l'organisme en sucre
simple, pour se comporter de la même manière quasiment que le sucre de votre biscuit.
En bref, vous l'aurez compris, l'index glycémique
est un repère essentiel que chacun doit savoir globalement apprécier pour un
aliment donné. Plus le sucre est brut et
raffiné, plus son emploi est à limité autant que faire se peut. C'est le cas du
glucose et de tous ses dérivés en « ose » pour le reconnaitre et bien
souvent associés à la blancheur relatant pourtant la pureté. Vous aurez
identifié le pain blanc, pain de mie, sucre en poudre commun...et tous les produits
élaborés à partir de farines « blanches ». A contrario, les sucres
dits « lents » font référence à l'emploi de farines complètes ou
n'ont subi aucun raffinement industriel. Les céréales et farines en question
conservent alors leur enveloppe minérale. Les fibres et nutriments qui y sont
fortement présents œuvrent pour votre
santé : votre transit est régulé et l'assimilation de l'amidon libéré est
progressive.
Concluons avec l'exemple initial de notre purée VS frites : toutes deux cuisinées, raffinées, les fibres de la pomme de terre ont été brisées, la cuisson libérant d'autant plus l'amidon y étant contenu, des
facteurs qui ne jouent pas en faveur de votre équilibre glycémique. Il en va de même pour tous les légumes dits "amidonnés" (carotte, petit pois...). Mais qu'on se rassure, pour ces derniers, bien que devra toujours être privilégiée la cuisson la plus simple dans ce cas, tout est question d'association.
Miser sur les fibres dans votre repas conduira à abaisser cet index !
Pour le reste, finalement, le sucre est bien suffisamment présent dans notre alimentation au quotidien pour qu'en plus il ne faille en rajouter à tout va. D'autant plus que si la majorité
d'entre nous gardons à l'esprit les réactions pondérales mettant en péril notre santé à long terme, notons qu'en outre, l'acidification pernicieuse engendrée par le sucre sur notre organisme fait indiscutablement le lit inflammatoire propice à toutes maladies. Vous comprenez alors cette recrudescence dans notre civilisation « moderne »...
Si en définitive vous ne pouvez vous en passer trop longtemps, soyez judicieux et pensez au sirop d'agave, au sucre de canne complet...Contrairement aux pseudo-sucres de synthèse qui entretiennent votre appétence pour le sucre et perturbent votre métabolisme par des molécules biens souvent de synthèse (aspartame), vous en tirerez au moins quelques atouts nutritionnels. Alors, bonjour la parcimonie et vivent les fibres !
Pour vous aider à interpréter cet image, elle évoque en fait les conséquence de l'acidification que le sucre en excès et raffiné surtout, entraîne sur l'organisme. Pour maintenir un équilibre pH au plus proche du neutre et donc votre bonne santé, au début, c'est dans votre stock de vitamines et minéraux et notamment dans vos os (plus gros réservoir de ce type), que votre organisme va puiser les resssources nécessaire à réajuster la balance acido-basique. Mais vous aurez compris que ça ne durera pas bien longtemps sans conséquences...!